Voici ce que j’ai entendu!
Un jour Bhagavat se trouvait à Râdjagriha, sur la montagne de Gridhrakûta, avec une
grande troupe de Religieux, de douze cents Religieux, tous Arhats, exempts de toute faute,
sauvés de la corruption [du mal], parvenus à la puissance, dont les pensées étaient bien
affranchies, dont l’intelligence l’était également, sachant tout, semblables à de grands
éléphants, qui avaient rempli leur devoir, accompli ce qu’ils avaient à faire, déposé leur
fardeau, atteint leur but, supprimé complétement les liens qui les attachaient à
l’existence ; dont les pensées étaient bien affranchies par la science parfaite ; qui avaient
obtenu cette perfection suprême d’être complétement maîtres de leurs pensées ; qui
étaient en possession des [cinq] connaissances surnaturelles, tous grands Çrâvakas.
C’étaient entre autres le respectable Âdjñâtakâundinya, Açvadjit, Vâchpa ...
Tiré du Chapitre 24
Un récit parfaitement heureux
Ensuite le Bôdhisattva Mahâsattva Akchayamati s’étant levé de son siège, après avoir
rejeté sur son épaule son vêtement supérieur, et posé à terre le genou droit, dirigeant ses
mains réunies en signe de respect du côté où se trouvait Bhagavat, lui adressa ces paroles
: Pourquoi, ô Bhagavat, le Bôdhisattva Mahâsattva Avalôkitêçvara porte-t-il ce nom ?
Cela dit, Bhagavat parla ainsi au Bôdhisattva Akchayamati : fils de famille, tout ce qui
existe en ce monde de centaines de mille de myriades de créatures qui souffrent des
douleurs, toutes ces créatures n’ont qu’à entendre le nom du Bôdhisattva Avalôkitêçvara
pour être délivrées de cette masse de douleurs. Ceux qui se rappellent le nom de ce
Bôdhisattva Mahâsattva, s’ils viennent tomber dans une grande masse de feu, tous par la
splendeur du Bôdhisattva Mahâsattva Avalôkitêçvara, seront délivrés de cette grande
masse de feu. Si ces êtres, ô fils de famille, emportés par le courant des rivières, venaient
à invoquer le Bôdhisattva Mahâsattva Avalôkitêçvara, toutes ces rivières offriraient
aussitôt un gué sûr à ces êtres.