Cinq Empêchements à la Pratique
Le Bouddha Shakyamouni démontra l’existence de cinq
obstacles majeurs à l’Éveil; obstacles qu’il faut savoir
surmonter. La meilleure façon de les surmonter est, tout
d’abord, de les identifier; puis de les reconnaître comme des
entraves et surtout de bien comprendre que c’est, nous-
mêmes, qui en faisons des entraves.
Voici la description des cinq empêchements majeurs, à une
pratique assidue, qui obstrue le chemin vers l’Éveil!
1- Domination des sens
L’application qu’en fit le Bouddha se rattache à la méditation,
qui est la Porte d’entrée principale conduisant à l’Éveil. Il
existe différents types de sensations et de désirs qui peuvent
survenir au cours d’une période de méditation.
L’important est de les bien identifier, puis de les observer
jusqu’à ce qu’ils se dissolvent d'eux-même. Il ne sert à rien de
vouloir les chasser par la volonté, cela ne marchera pas!
2- Malveillance
Souhaiter du mal aux autres est un acte de colère qu’il faut
reconnaître comme tel et l’accepter comme sous-produit de
notre orgueil, rattaché à notre Égo. C’est aussi la
démonstration de notre ignorance, ou de notre stupidité.
L’antidote suggéré par le Bouddha est l’amour-bienveillant
envers autrui. On parle parfois d’amitié - bienveillance!
3- Nonchalance – Somnolence - Torpeur
L’assoupissement et la torpeur sont fréquents en méditation!
Dans de tels cas, le Bouddha suggère de bien noter les
pensées qui entraînent de tels assoupissements ou torpeurs,
puis d’essayer de penser à d’autres choses.
Une autre façon est de se tirer le lobe de l’oreille, ou
d’humecter son visage, ou encore de changer de position en
se levant et en marchant, tout en méditant.
4- Agitation – Anxiété - Remords
Certains enseignants suggèrent de considérer son corps
comme un contenant hermétiquement fermé et d’observer,
objectivement, ce qui s’y passe, sans essayer de s’en dégager
ou de contrôler son anxiété ou ses remords.
5- Doute -Scepticisme
Le doute en lui-même n’est ni bon, ni mauvais. Il faut être
ouvert aux doutes et chercher à comprendre les raisons qui
nous y amènent. Souvent, ce sont nos attentes qui sont trop
élevées; d’autres fois, ce sont les obstacles qui paraissent
insurmontables ou disproportionnés.
Une période de méditation ne doit pas être évaluée comme
bonne ou mauvaise, mais doit être considérée comme une
occasion de détente et de lâcher-prise.
© Ananda 2014
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